C’est à Araçatuba, une ville de l’Etat de Sao Paulo, que j’ai eu la possibilité d’exploiter toute mon expérience professionnelle.
d’électricien,d’électronicien d’automaticien, d’organisateur et meneur d’hommes.
Je venais d’accepter de faire un travail, sans savoir exactement de quoi il s’agissait. En fait, ce qu’on m’avait dit ne correspondait en rien à ce qu’il fallait faire ;
Le premier jour de travail encore à Sao Paulo, une heure après que j’ai accepté ma nouvelle mission,
on m’a téléphoné ,comme par hasard en me disant que mon profil intéressait quelqu’un avec qui j’avais déjà parlé.
J’ai dit ,
-
Bravo !, c’est très très bien,mais si vous
m’aviez téléphoné hier, j’aurais pu commencer tout de suite, et
comme je viens de m’engager pour faire un travail
chez Nestlé ,il va falloir que je le fasse.
-Très bien ,
on attendra.
Je pars donc à Araçatuba ,chez Nestlé,pour faire le travail.
On me reçoit très bien ,on me présente les acteurs qui sont sur place, les lieux, l’hôtel où je logerai.
Tous les matins, à sept heures je suis à mon poste, mon prédécesseur me transmet tout ce qu’il a compris sur l’installation, un jeune collègue, me montre ce qu’il sait sur la programmation de l’un des terminaux ,à contrôle tactile sur écran Nematron, et je vois des électriciens qui circulent sur le site, sans trop savoir quoi faire.Ils étaient sencés faire des relevés.
Au bout de la première semaine, le jeune collègue formé sur Nematron me quitte, pour aller donner des formations sur d’autres sites.(il y en 70).J’avais bien essayé de tirer de lui le maximum, mais il faudrait que je fasse avec ce que j’avais réussi à apprendre de lui.
La deuxième semaine, mon prédécesseur me quitte aussi.
La mission est terminée pour lui, qu’il le veuille ou non.
Je me retrouve tout seul.
De temps à autres, le responsable de Nestlé local vient me voir pour se renseigner si tout va bien.
Il ne cherche pas à savoir les détails sur ce que je fais ou que je ne fais pas.On l’a certainement instruit.
Je suis tranquille.Je suis le seul à
savoir que j’ai intéret à aller très vite.Personne ne sais où je suis ou
presque.
Je passe mon temps à analyser les données et à préparer des routines de programmes qui devront me permettre
d’assurer la communication entre
·
l’automate programmable
Sistema/RELIANCE ,que je connais parfaitement, et qui est très puissant,
·
et le NEMATRON que je n’avais jamais vu
auparavant.
·
CHOSE QUE PERSONNE N ‘A SU FAIRE
Des écrans configurés avaient été préparés, mais personne n’avait su les animer.et j’étais là pour cela.
J’ai repris tout ce que j’ai trouvé et ai construit quelque chose de global qui prenait en compte toutes les pistes.de l’installation d’arrivage.
Avec des vues permettant une navigation optimale sur toutes les fonctions.du système.
Le même programme dans tous les terminaux.
Les écrans tactiles étaient obligatoires sur le site , à cause du lavage journalier au Karscher.
La grande difficulté quand on travaille sur des programmes qui seront utilisés pour piloter des ensembles à partir de sélections faites sur un écran, avec des doigts de la main, contrairement à ce qui se passe avec une souris ou avec des selecteurs,
est qu’il faut éviter la commande multiple..
En commande électrique, on évite de faire partir un moteur vers la droite et vers la gauche simultanément par des techniques faciles à dominer, à cause des temps d’actions des relays ou des contacteurs.en introduisant des interlocks mécaniques et logiques ou électriques.
Sur un écran, on ne peut pas empêcher quelqu’un de mettre
simultanément un doigt sur « ouvrir « et l’autre
sur « fermer »
ne serait-ce que par erreur., à cause de la vitesse d’exécution.
Un automate Reliance exécute le programme en moins de 100 millisecondes .Il doit avoir été capable d’avoir enregistré la première option ou choisir l’une d’entr’elles s’il y en deux.et d’empêcher tout autre choix.jusqu’à un changement de choix, s’il n’y a pas eu de confirmation.
Donc, j’ai travaillé pour définir et tester la fonction de base que j’utiliserai, et qu’il suffira de reproduire autant de fois qu’il le faudra , en fonction des besoins.pour traiter tout le système.
Il a fallu que je teste aussi les actions de commande sur l’écran, les activations dans le programme de l’automate, l’action sur les sorties.de puissance.
Cette partie était essentielle
A partir du moment où le modèle était défini, il ne restait plus qu’à se soucier du cablage.
Il fallait préparer les données du recablage.faire des fichiers et croiser.les données.
A l’époque je connaissais Excel ,mais j’utilisais le logiciel de Sistema qui était parfait pour faire ce travail.
Tel fil du bornier xxxx de la vieille salle, va sur le bornier XXXX dans la nouvelle salle.et le tout associé aux adresses.
L’installation était en chantier depuis trois ans.
Tous les contrôles des quatres pistes d’arrivage de camions étaient montés sur une porte d’armoire électrique.
La mission consistait à décabler tous les sélecteurs, et à les remplacer par des commandes sur les écrans.,
sans interrompre la décharge des camions.
Il y avait quatre écrans, en principe, un par piste.
Je travaillais calmement , mais longuement tous les jours de
la semaine.
Un soir, mon épouse m’informe que je devrais me présenter à mon nouveau poste le 1er décembre 1994, pour
prendre mes futures fonctions de Gérant de filiale en France, avec salaire, déjà défini par le Président.,mon futur patron.
Immédiatement, je déménage mon poste de travail, des ateliers, sur le site, vers la salle de contrôle que je dois reformuler
Mon collègue est spontanément revenu,de ses formations, et les électriciens étaient devenus disponibles comme par enchantement, pour faire tout changement que je leur demanderai de faire,
Je les connaissais mais je n’avais pas affaire à eux.et je ne les commandais pas parce qu’ils travaillaient pour un employeur different.
Seul l’intérêt qu’ils ont vu à se servir de mes fichiers les a conduit à les suivre et les adopter pour faire leur travail. et collaborer.
J’avais fait les relevés des borniers des deux installations, la vieille et la neuve, et le travail pouvait commencer.
On décable le selecteur n° 1, et j’active la première fonction via NEMATRON/PLC RELIANCE ; je teste,
Et je montre aux opérateurs que le sélecteur qu’ils utilisaient ne fonctionne plus.pour faire telle opération.
Je construis le deuxième ensemble sur le NEMATRON puis sur le PLC et on recommence.
120 fois.
Selecteur n°2,
Selecteur n°3
etc
et chaque fois,
Je travaillais tous les jours entre sept heures du matin et huit heures du soir.sous une température estivale.de 40 degrés.
Les opérateurs faisaient du 3x8 pour décharger les camions de trente tonnes qui attendaient en file..Il y en avait parfois vingt.
et on les déchargeait en vingt minutes.
Certains opérateurs apprenaient le nouveau mode d’opération sans difficulté,d’autres n’apprenaient pas.
Il y a eu peu d’incidents, mais il y en eu un.de grave., mais il a été salutaire.
Une vanne n’a pas fermé, et quelques mètres cubes de lait se sont déversés dans la rivière, une nuit.
Un de mes nombreux prédécesseurs avait fait remplacer toutes les cartes de sorties sèches à contact par des sorties électroniques. Les premières vannes modifiées ouvraient bien et fermaient .
Mais pas toujours
Il avait une incertitude due aux valeurs du courant d’appel et de repos spécifiques de chaque vanne pneumatique, et les cartes à contact sec sont là pour justement eviter toute incertitude. Il n’y a aucun fuite de courant capable de maintenir un relays actionné.
J’ai analysé l’occurrence, et j’ai conclu qu’il fallait utiliser des cartes de sortie avec contact sec.
Alors on m’a dit qu’il avait des cartes avec contact sec au magasin,car mon prédécesseur avait exigé qu’elles soient échangées.par des cartes électroniques..S’il n’y avait pas eu ces cartes au magasin, on ne m’aurait pas donné le temps de terminer le travail car, je n’aurais pu convaicre personne et ma mission aurait été vouée à l’échec.
Le directeur du site voulait que je remette l’installation dans l’état où elle était avant que je ne commence.
Je lui ai dit que ce n’était plus possible puisque tous les cables avaient été coupés.
J’ ai réinstallé les bonnes cartes qui étaient au magasin et tout est rentré dans l’ordre.
Tout fonctionnait très bien le dernier jour..J’avais essayé de remplacer le comptage, mais cela n’avait pas été possible,
j’ai gardé le système tel quel.pour éviter les erreurs de mesure., car les instruments étaient plus précis que les calculs que je voulais faire.
Deux mois d’études plus,
un mois de modifications, et le tour a été joué.
Je n’ai eu besoin d’écrire aucun programme en Basic , ni rien de ce qu’on m’avait demandé de faire ,au départ.
Heureusement , car s’il avait fallu que je le fasse , je ne serais pas sorti de l’auberge aussi facilement.
A 9 heures du soir, le dernier jour de novembre 1994, le responsable du site a signé ma feuille d’heures et la reception de mon travail .et m’a conduit à la gare des autobus..
Mon jeune collègue a repris mon flambeau.pour assurer la formation du personnel. On m’a payé toutes les heures
A quatre heures du matin j’étais à Sertaozinho.
Et à huit heures du matin chez SMAR ;Une nouvelle course commençait.
http://www.nestle.ch/de/default.aspx
QUANT ON TRAVAILLE AVEC DES
INSTRUMENTS PUISSANTS ON A L’ AVANTAGE DE TOUJOURS TROUVER DES RECOURS
LORSQU’ON SE TROUVE A DES LIMITES TECHNIQUES ;
ON N A PAS BESOIN DE SOUCIER DES LIMITES ET ON PEUT NE PENSER QU’ A CE QU ‘ ON DOIT FAIRE ;